Programme de doctorat Changement climatique et agriculture

En Afrique, le secteur agricole contribue à environ 30 % du PIB du continent et constitue une source de subsistance pour près de 70 % des Africains. Le secteur agricole a ses propres problèmes tels que l’urbanisation rapide qui pousse les terres arables les plus fertiles hors de la production, la concurrence avec les agriculteurs subventionnés des pays occidentaux, la faible productivité des terres, l’utilisation d’équipements obsolètes et bien d’autres encore. Les problèmes de l’agriculteur africain sont aggravés par les effets du changement climatique, la variabilité accrue des pluies, la hausse des températures générales et les tempêtes plus fréquentes et/ou plus intenses.

L’agriculture africaine vulnérable aux effets du changement climatique

L’agriculture en Afrique est dépendante du climat, généralement pluvial. Cela rend le continent très vulnérable au changement climatique. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) prévoit (1) que 75 à 250 millions de personnes en Afrique seront confrontées à un stress hydrique grave d’ici 2020 et 350 à 600 millions de personnes d’ici 2050 en raison du changement climatique ; (2) que la production agricole en Afrique sera gravement compromise en raison de la perte de terres, de saisons de croissance plus courtes et d’une plus grande incertitude quant à ce qu’il faut planter et quand le faire en raison du changement climatique ; (3) une réduction possible de 50 % des rendements des cultures pluviales d’ici 2020 dans certains pays d’Afrique du Nord, et (4) une chute des revenus nets des cultures pouvant atteindre 90 % d’ici 2100 en Afrique du Sud.

Stratégies d’adaptation à l’évolution des conditions climatiques

Les cultures, le bétail et la pêche dépendent fortement de conditions climatiques spécifiques. Il peut être difficile de comprendre l’effet global du changement climatique sur notre approvisionnement alimentaire. L’augmentation de la température et du dioxyde de carbone (CO2) peut être bénéfique pour certaines cultures dans certains endroits. Mais pour que ces avantages se concrétisent, les niveaux de nutriments, l’humidité du sol, la disponibilité de l’eau et d’autres conditions doivent également être réunis. Les changements dans la fréquence et la gravité des sécheresses et des inondations pourraient poser des problèmes aux agriculteurs et aux éleveurs. Par conséquent, la formation de ressources humaines hautement qualifiées (disposant d’infrastructures et d’équipements appropriés) constitue l’une des principales stratégies d’adaptation au changement climatique.

Objectifs

• Former des experts des pays d’Afrique de l’Ouest à l’anticipation des effets du changement climatique.
• Définir et mettre en œuvre des stratégies d’adaptation et d’atténuation des effets négatifs du changement climatique dans l’agriculture.
• Renforcer la relation synergique entre les universités ouest-africaines et le partenariat avec les universités allemandes.
• Des étudiants du GRP visitent le site de recherche WASCAL à Dano, au Burkina Faso.

Programme d’études

Le programme comprend une période d’enseignement de six mois avec des cours de méthodologie de la recherche, de rédaction scientifique, de statistiques et d’outils de modélisation et des cours spécifiques dans les domaines de la production et de la gestion agricoles. Au cours de la deuxième partie, les étudiants planifient et effectuent leurs recherches, analysent leurs données et finalisent leurs thèses.

Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR-IFRA) et l’Université de Cape Coast (UCC)

L’Institut Polytechnique Rural de Formation et de Recherche Appliquée (IPR-IFRA) de Katibougou est une institution qui forme des professionnels dans le domaine de l’agriculture depuis 1897. L’institut a formé des milliers de techniciens et d’ingénieurs dans tous les domaines de la science agricole, notamment l’agriculture, la sylviculture, les sciences animales et l’économie rurale. Il s’agit de la principale institution d’enseignement supérieur dans le domaine de l’agriculture au Mali. L’IPR/IFRA mène également des recherches dans les domaines de l’agro-physio-génétique et de la biotechnologie végétale, des sciences du sol, de l’ethnobotanique, de la protection des plantes, des systèmes de production animale, de la foresterie, de l’agroforesterie et de la protection de l’environnement, de l’économie et des sciences sociales, des systèmes d’innovation et des énergies renouvelables (biogaz, biocarburant). L’IPR/IFRA collaborera avec l’Institut Supérieur de Formation et de Recherche Appliquée (ISFRA) de l’Université de Bamako pour mettre en œuvre le programme doctoral.