Le plan d’action de la recherche WASCAL (WRAP 2.0) est le programme de travail actuel du centre de compétence et vise à faire du centre un centre de prestation de services complets en fournissant des services climatiques et environnementaux clés axés sur la demande et destinés aux décideurs politiques et autres parties prenantes, y compris les petits exploitants. Plus précisément, WRAP 2.0 vise à (i) formuler et mener des recherches axées sur la demande pour des résultats axés sur le développement, selon les priorités des États membres de WASCAL, et faire de WASCAL un centre de services climatiques de première ligne en Afrique de l’Ouest ; (ii) produire des connaissances et des informations solides, fondées sur des données probantes, et concevoir des outils, y compris des logiciels, pour soutenir la prise de décision ; et (iii) fournir des informations sur les politiques et un soutien pour développer la gestion des risques climatiques et environnementaux, construire des paysages socio-écologiques résilients et atteindre une production agricole et une sécurité alimentaire durables.

Le WRAP 2.0 est basé sur cinq (5) thèmes de recherche prioritaires (PRT) interdépendants qui présentent un intérêt régional en Afrique de l’Ouest : l’utilisation et la dégradation des terres (PRT 1), le risque et la vulnérabilité aux extrêmes climatiques (PRT 2), la migration rurale-urbaine et transfrontalière (PRT 3), l’agriculture durable et les paysages intelligents (PRT 4), et les énergies renouvelables (PRT 5). Cette interrelation est fondée sur les réseaux d’observation multidisciplinaires de WASCAL et les plateformes d’innovation multipartites à travers l’Afrique de l’Ouest. Ces PRT, en plus de soutenir les programmes prioritaires de la CEDEAO en matière d’environnement et d’agriculture, déploieront les actions nécessaires pour contribuer à la réalisation des Objectifs de Développement Durable des Nations Unies, notamment l’ODD 1 (Éliminer la pauvreté), l’ODD 2 (Éliminer la faim), l’ODD 13 (Action climatique), l’ODD 15 (Vie sur terre).

Nexus utilisation et couverture des sols / dégradation des sols / changement climatique (PRT 1)

À propos de PRT 1

  • Objectif

L’objectif de ce thème de recherche prioritaire est de générer une base de données actualisée et à plus haute résolution de la variante temporelle de l’Afrique de l’Ouest de l’occupation des sols (LULC) (unités terrestres, types fonctionnels de plantes) ainsi que leurs paramètres thermiques et physiques afin d’améliorer la représentation des conditions de surface dans les modèles climatiques et, en fin de compte, de contribuer au développement d’un modèle dynamique de végétation adapté à la région de l’Afrique de l’Ouest.

  • Produits livrables

Les livrables globaux de ce PRT1 comprennent :

  • Données actuelles sur l’utilisation des terres, la couverture des terres et la dégradation des terres à haute résolution ;
  • Projections actualisées du changement climatique dans la région ;
  • Modèle dynamique couplé végétation – climat pour l’Afrique de l’Ouest ;
  • Changements des températures et des précipitations régionales dans le nouveau système 2030-2050 à partir de la projection climatique régionale de la phase 6 du projet d’intercomparaison des modèles couplés (CMIP6 RCP) ;
  • Évaluation de l’évolution des phénomènes extrêmes (inondations, épisodes de poussière, vagues de chaleur) en 2030-2050.

Projets

Dans le cadre de ce PRT, deux projets de recherche, dont les acronymes sont CONCERT et LANDSURF, sont mis en œuvre dans le cadre du plan de recherche et d’actions WASCAL 2 (WRAP 2.0). Ces projets sont conçus conformément aux objectifs et aux résultats attendus du PRT, comme indiqué ci-dessus. Plus de détails sur ces deux projets sont donnés ci-dessous.

Projet CONCERT

Le CONCERT (Émissions de gaz à effet de serre et options d’atténuation dans le cadre du changement de climat et d’utilisation des terres en Afrique de l’Ouest : Une évaluation régionale concertée de la modélisation et de l’observation) est dirigé par le professeur Dr. Harald Kunstmann et le Dr. Sina Berger de l’Institut de Géographie (IG) de l’Université d’Augsbourg (UoA) en Allemagne avec le soutien des experts suivants.

  1. Dr Ursula Gessner et Dr Sarah Asam – Centre aérospatial allemand (DLR), Allemagne.
  2. Harry Vereecken et Roland Baatz – Institut des bio- et géosciences – Agrosphère, Allemagne.
  3. Dr. Gerald Forkuor – Université des Nations Unies, Institut pour les ressources naturelles en Afrique (UNU-INRA), Accra, Ghana.
  4. Prof. Leonard K. Amekudzi et Dr. Emmanuel Quansah- Kwame Nkrumah University of Science and Technology (KNUST), Kumasi, Ghana.
  5. Prof. Dr Babatunde Rabiu et Dr Christiana F. Olusegun – Centre de recherche atmosphérique, Agence nationale de l’espace et du développement (CARNASRDA), Abuja, Nigeria
  6. Prof. Dr. Sanoussi Atta et Dr. Moussa Waongo- Centre Régional AGRHYMET, Niger.

Résumé du projet

L’Afrique sub-saharienne connaît actuellement une croissance démographique rapide, associée à une intensification agricole importante. Cela entraîne, entre autres, une dégradation de l’environnement, une augmentation des émissions de gaz à effet de serre (GES), une érosion des sols et une perte de biodiversité. Le changement climatique (CC) exacerbe la vulnérabilité des populations en augmentant les températures, en modifiant le régime des précipitations (changement du début et de la fin de la saison des pluies) et en modifiant les risques de sécheresse et de fortes précipitations. Par conséquent, l’agriculture et la production alimentaire durables dans le contexte du changement climatique et de l’utilisation des terres (LU) sont un facteur crucial pour améliorer les moyens de subsistance des populations et maintenir la paix dans la région. L’agriculture durable doit non seulement être résiliente au CC, mais aussi atténuer les émissions de GES et augmenter la séquestration du carbone (C) dans les sols déjà dégradés.

The aim of CONCERT is to identify emission mitigation options for the major greenhouse gases carbon dioxide (CO2), methane (CH4) and nitrous oxide (N2O), in parallel with improving food security. Cette question sera traitée par (a) l’extension du réseau actuel d’observation des flux de WASCAL, b) l’estimation et la projection des bilans d’émissions de GES pour la région, à l’aide d’un modèle régional entièrement couplé climat-hydrologie-végétation dynamique (Earth System Model, ESM), spécifiquement adapté à la région WASCAL, et c) l’identification d’options LU permettant d’atténuer les émissions de GES, d’augmenter les stocks de carbone dans le sol et d’améliorer la sécurité alimentaire dans la savane soudanaise d’Afrique occidentale. Cet objectif sera atteint par une stratégie unique d’observation et de modélisation concertée et entrelacée en CONCERT. Les résultats seront élaborés et itérés conjointement avec les parties prenantes et communiqués aux décideurs de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) en vue de leur mise en œuvre.

Principaux résultats du projet CONCERT.

1. Un réseau d’observation modernisé et entretenu ;

2. Ensemble de données sur les émissions de base de CO2, CH4 et N2O, humidité dynamique du sol ;

3. Ensemble de données sur les paramètres liés au sol (C/N, C organique du sol (SOC)) ;

4. Jeu de données sur l’humidité du sol basé sur les champs de rayons cosmiques traités

5. Ensemble de données sur l’humidité des sols de surface à haute résolution spatio-temporelle continue, basé sur des produits de télédétection corrigés du biais pour l’Afrique de l’Ouest.

6. Étude du couplage entre l’humidité du sol de surface et la génération de l’infiltration/du ruissellement, et

7. Identification des caractéristiques actuelles et futures de la sécheresse, des inondations et de l’érosion.


  • Projet LANDSURF

Le LANDSURF (Les processus de surface terrestre comme déterminant du changement climatique en Afrique – scénarios, modélisation à haute résolution et développement d’un portail de données pour les parties prenantes) est dirigé par le professeur Heiko Paeth de l’Institut de géographie et de géologie de l’Université de Würzburg en Allemagne, avec le soutien des experts suivants.

  • Dr. Michael Thiel – Institut de géographie et de géologie, Université de Würzburg (UNIWUE-R)
  • Torsten Weber et María Máñez Costa – Helmholtz-ZentrumGeesthacht, Centre de services climatiques de l’Allemagne, Hambourg (HZG-GERICS)
  • Christopher Conrad – Institut des géosciences et de la géographie, Université de Halle-Wittenberg (UNIHAL)
  • Dr. Benewinde Jean-Bosco Zoungrana – Université Ouagadougou 1 Prof. Joseph Ki-Zerbo (UNIOUA), Ouagadougou, Burkina Faso
  • Dr. Gerald Forkuor – Université des Nations Unies (UNU), Accra, Ghana
  • Dr. Imoleayo Ezekiel Gbode – Université fédérale de technologie d’Akure (FUTA), Akure, Nigeria
  • Dr. Seydou B. Traore – AGRHYMET, Niamey, Niger

Résumé du projet

Le projet prévu, LANDSURF, apporte une contribution substantielle au thème de recherche prioritaire (PRT) 1 en développant le modèle de système terrestre ouest-africain (WESM) pour des projections à haute résolution de changements climatiques transitoires à long terme. L’aspect nouveau de cette approche par modèle climatique régional est la prise en compte des interactions dynamiques entre les processus de l’atmosphère et de la surface terrestre, y compris les changements de la couverture terrestre d’origine humaine et la dégradation des terres, ainsi qu’entre l’atmosphère et l’océan. En outre, la présente proposition accordera une attention particulière aux besoins des utilisateurs finaux et co-concevra l’approche du modèle climatique régional en les prenant en considération. Des recherches antérieures ont révélé le rôle exceptionnel des caractéristiques de la couverture terrestre et des conditions limites océaniques pour les variations climatiques et la prévision du climat en Afrique occidentale subsaharienne. La combinaison du couplage atmosphère-océan avec un modèle de végétation interactif dans le même cadre de modélisation régionale à haute résolution est sans précédent. On s’attend à ce qu’une nouvelle génération de projections plus réalistes du changement climatique soit fournie et serve de référence scientifique pour des mesures d’adaptation plus adéquates dans les pays d’Afrique de l’Ouest, par exemple dans le cadre des instruments climatiques nationaux, tels que les contributions déterminées au niveau national (CDN), les plans d’adaptation nationaux (PAN), ou d’autres instruments plus localisés.

Les données et les connaissances acquises seront mises à la disposition des utilisateurs finaux africains et mises en œuvre dans les processus de décision par le biais d’une approche en trois étapes. Notre objectif est d’accroître l’utilisation des résultats scientifiques : (1) les données, tableaux et graphiques de divers indicateurs du changement climatique axés sur la pratique seront rendus accessibles via un portail web interactif, convivial et multilingue à l’usage du public. (2) L’approche EasyREMO sera utilisée pour construire une version de la WESM optimisée en termes de ressources, dotée d’une interface facile à utiliser et pouvant être exécutée sur un PC individuel habituel, par exemple pour les études de sensibilité et les exécutions de scénarios à court terme. (3) Le code source complet de la WESM sera mis en œuvre sur la nouvelle installation de calcul à haute performance de WASCAL à Ouagadougou pour une utilisation scientifique, un développement plus poussé du modèle et l’exécution de scénarios à plus long terme, par exemple dans le cadre de futures initiatives de recherche nationales en Afrique. Ces trois étapes seront organisées et co-conçues en étroite collaboration avec nos partenaires de coopération africains et accompagnées d’une série d’ateliers participatifs et, si nécessaire, de mesures de renforcement des capacités adaptées aux différents groupes d’utilisateurs finaux.

Principaux résultats du projet LANDSURF.

  1. Indicateurs du changement climatique pertinents pour la gestion des terres et l’agriculture
  2. Évaluation statistique des signaux et des extrêmes du changement climatique
  3. Modèles à haute résolution des changements historiques et futurs de la couverture terrestre

Point focal pour le PRT1 : Dr. ObleNeya (neya.o@wascal.org), Coordinateur thématique régional LULCLD Nexus Changement climatique.


Risques et vulnérabilité aux extrêmes climatiques (PRT 2)

A propos de PRT 2

L’objectif de ce thème de recherche prioritaire est d’harmoniser et d’intégrer les informations sur les événements climatiques extrêmes (avec un accent sur les inondations), la vulnérabilité, les risques potentiels ainsi que les stratégies pour atténuer leurs effets. Plus précisément, nous avons l’intention de développer des outils et des mesures pour comprendre, quantifier et atténuer les risques d’inondation actuels et futurs associés à des événements de précipitations intenses. Dans le cadre de ce PRT, un projet de recherche, FURIFLOOD, est en cours d’exécution sous la supervision du Dr. Seyni Salack(salack.s@wascal.org), un scientifique senior du Centre de Compétence.

Projet FURIFLOOD

Le FURIFLOOD (Risques actuels et futurs d’inondations urbaines et rurales en Afrique de l’Ouest – Une analyse intégrée et des solutions basées sur les écosystèmes) Le projet est dirigé par le professeur Andreas H. Fink de l’Institut de météorologie et de recherche sur le climat (IMK) de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) en Allemagne, avec le soutien des experts suivants.

  1. Prof. Dr. K. Kokou – Université de Lomé (Coordination)
  2. Prof. Dr. L. K. Amekudzi et Prof. Samuel Nii Odai – Université des sciences et technologies Kwame Nkrumah, Ghana
  3. Dr Aristide BarthélémyAkpo, Prof. Dr Julien Adounkpè et Dr Kossi François Guedje -Université d’Abomey-Calavi, Bénin.
  4. Prof. Saïdou Moustapha Sall – Université Cheikh Anta Diop, Dakar, Sénégal.
  5. Arsene T. Kobea, Dr. Vami Hermann N’guessanBi, Université Félix Houphouet-Boigny, Côte d’Ivoire.

Résumé du projet

L’objectif principal de FURIFLOOD est d’améliorer la quantification des précipitations extrêmes et des risques d’inondation actuels et futurs en Afrique de l’Ouest afin d’étayer la prise de décision basée sur la science. FURIFLOOD permettra d’internationaliser davantage les écoles supérieures de WASCAL, de faire de WASCAL un centre de services de premier plan basé sur les sciences du climat et de l’environnement, et d’aider les pays de WASCAL à mettre en œuvre et à suivre le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes. Les objectifs spécifiques sont les suivants :

  1. Objectif 1 : Compiler un catalogue complet des précipitations extrêmes et des inondations passées en Afrique de l’Ouest. Pour cela, il faudra (i) une évaluation minutieuse des informations fournies par les stations de surface existantes et les estimations satellitaires des précipitations, (ii) une évaluation de la dynamique atmosphérique des précipitations extrêmes, (iii) une collecte et une évaluation des données pertinentes sur les rejets provenant de bases de données internationales et nationales, et (iv) une synthèse des données existantes sur les pertes et les dommages causés par les inondations dans certaines sous-régions.
  2. Objectif 2 : Compiler une liste d’indicateurs de risques d’inondation, y compris (i) indices de précipitations extrêmes ponctuels et surfaciques pour des bassins versants sélectionnés, (ii) des estimations de l’étendue spatiale, de la profondeur et de l’intensité de l’écoulement, et du débit pendant les événements d’inondation, et (iii) des mesures d’exposition et de vulnérabilité s’appuyant sur les recherches menées dans le cadre de WASCAL-1.
  3. Objectif 3 : évaluer les extrêmes de précipitations futures et les impacts potentiels sur les inondations en se basant sur des scénarios de modèles climatiques régionaux statistiquement améliorés (par exemple CORDEX, WASCAL-1), des études de cas de réchauffement pseudo-mondial à haute résolution, des calculs d’inondations utilisant les extrêmes de précipitations futures et la projection par scénario de l’exposition et de la vulnérabilité liées aux inondations.
  4. Objectif 4 : Développer un guide pour planifier et évaluer les mesures hybrides et basées sur les écosystèmes pour réduire les risques d’inondation actuels et futurs.
  5. Objectif 5 : développer une plateforme de décideurs par le biais d’une approche participative impliquant les parties prenantes concernées, en s’appuyant sur les données et les méthodes du projet FURIFLOOD.

Migration rurale-urbaine et transfrontalière en Afrique de l’Ouest (PRT 3)

A propos de PRT 3

Ce thème de recherche prioritaire vise à mieux comprendre l’exode rural sans précédent et non réglementé, notamment vers les grandes agglomérations urbaines et au-delà des frontières nationales. Il étudie spécifiquement la direction de la causalité dans le lien entre la croissance démographique, la dégradation des terres, les opportunités de moyens de subsistance, le changement climatique/la variabilité climatique et la migration. Dans le cadre de ce PRT, deux projets de recherche, MIGRAWARE et MiTra-Wa, sont en cours d’exécution sous la supervision du Dr Safietou Sanfo(sanfo.s@wascal.org), scientifique principal au Centre de compétences.


Projet MIGRAWARE

Le projet MIGRAWARE(Rural-urban and cross-border MIGRAtion in West-Africa – an integrated assessment framework of drivers, processes and sustainable Responses) est mis en œuvre conjointement par les experts suivants.

  1. Christine Fürst (expert principal) et Christopher Conrad – Martin Luther University Halle Wittenberg, Allemagne.
  2. CoKnow Consulting (Micro-PME ; sous-traitant)
  3. Dr. Michael Thiel – Université Julius-Maximilian de Würzburg
  4. Dr. Hannes Taubenböck – DeutschesZentrumfürLuft- und Raumfahrt, Allemagne
  5. M. Frank Pietzsch – PiSolution GmbH, Allemagne
  6. Prof. Dr. Mahamadou Belem – Université Nazi Boni, Burkina Faso
  7. Prof. Dr. Benjamin Kofi Nyarko – Université de Cape Coast, Ghana
  8. Dr. John KanburiBidzakin – CSIR Savanna Agricultural Research Institute, Ghana
  9. Stephen Kankam – Hen Mpoano (ONG), Ghana
  10. Dr. Mairo Muhammed – Université fédérale de technologie de Minna, Nigeria
  11. AppolloniaOkhimamhe – Programme de recherche doctorale WASCAL sur le changement climatique et l’habitat humain, Université fédérale de technologie de Minna, Nigeria.

Résumé du projet

L’objectif de MIGRAWARE est de fournir un cadre scientifique et technologique pour évaluer les processus, les moteurs et les facteurs de la migration rurale-urbaine et transfrontalière en Afrique de l’Ouest. MI-GRAWARE proposera des instruments de gouvernance permettant de répondre aux besoins en matière de migration, d’améliorer les moyens de subsistance locaux et de maintenir les interactions entre l’homme et l’environnement. Le projet vise à révéler les voies et les histoires typiques de la migration, y compris le mouvement de l’arrière-pays pauvre vers les conglomérats urbains et d’autres lieux, afin que les instruments de gouvernance puissent être adaptés au niveau local, national et intergouvernemental (transfrontalier).

Les résultats scientifiques et technologiques du projet seront un logiciel libre basé sur une bibliothèque (MIGRAWARE) pour analyser les tendances et les facteurs de la migration et deux applications pour soutenir la collecte de données sur les voies de migration et pour des approches basées sur la science citoyenne pour enregistrer les raisons de la migration. Les résultats scientifiques consisteront en une cartographie des tendances migratoires en réponse à de multiples facteurs, l’accent étant mis sur le changement et la variabilité climatiques, et en des suggestions d’instruments de gouvernance sensibles à l’échelle (y compris des instruments réglementaires, financiers et communautaires) pour réduire ou atténuer les migrations. Des synthèses seront fournies au niveau national et répondront également aux besoins d’approches intergouvernementales. Le logiciel MIGRAWARE sera fourni de manière à permettre à une communauté de chercheurs de poursuivre le développement et l’utilisation du logiciel afin de surveiller, de modéliser et d’explorer les futures tendances en matière de migration pour servir de base à des recommandations de gouvernance. La FUT du Nigéria sera une plaque tournante pour la formation des futurs décideurs et détenteurs de connaissances sur les interactions entre climat et migration. Un programme d’enseignement et de formation modulaire portant sur les connaissances et les compétences nécessaires à l’évaluation et à la gestion des incidences du changement climatique et mondial sur les migrations rurales-urbaines et transfrontalières sera élaboré et mis en œuvre conjointement. Des éléments de ce programme peuvent ensuite être transférés à d’autres sites de remise de diplômes WASCAL ou être fournis par le biais de l’enseignement à distance.

Des progrès au-delà de l’état de l’art seront réalisés en combinant des solutions informatiques innovantes avec des approches basées sur la science citoyenne qui permettent de mieux comprendre comment les histoires de migration sont ancrées dans les processus liés au climat, les réseaux sociaux et les flux de soutien et d’information. Ces technologies et les évaluations scientifiques qui s’y rapportent peuvent être étendues aux tendances migratoires mondiales, car elles permettent d’examiner non seulement les points de départ et d’arrivée, mais aussi les parcours intermédiaires, ainsi que les facteurs qui poussent les migrants à rester ou à repartir. MIGRAWARE utilisera les données déjà recueillies dans WASCAL et regroupées dans WADI et a l’intention d’établir des réseaux étroits avec d’autres projets WRAP2.0 afin de mettre l’accent sur les avancées scientifiques et technologiques pour garantir la faisabilité des résultats suggérés.


Projet MiTra-WA

Le projet MiTra-WA(Migration et Translocalité en Afrique de l’Ouest) est mis en œuvre conjointement par les experts suivants, sous la coordination du professeur Malte Steinbrink.

  1. Malte Steinbrink – LehrstuhlfürAnthropogeographie, Universität Passau, Allemagne.
  2. Prof. Dr.-Ing. Stefan Greiving – Institut fürRaumplanung, Technische Universität Dortmund (TUDO), Allemagne
  3. Joseph Teye – Centre for Migration Studies (CMS), Université du Ghana, Accra, Ghana.
  4. Prof. Georges Campaore – Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP), Université de Ouagadougou, Burkina Faso
  5. Michael Poku-Boansi – Département de la planification, Université des sciences et de la technologie Kwame Nkrumah, Kumasi, Ghana.
  6. Dr. Olajide O. Adeola – Département d’économie agricole, Université d’Ibadan (UI), Nigeria

Résumé du projet

L’objectif global de ce projet est de contribuer à une meilleure compréhension du phénomène de la migration rurale ouest-africaine vers les agglomérations urbaines et au-delà des frontières nationales, et en particulier de se concentrer sur les liens entre la dynamique de la population, les changements environnementaux et les moyens de subsistance translocaux. La nature translocale de nombreux ménages, c’est-à-dire le fait que leurs membres vivent dans des localités différentes mais restent connectés et se déplacent dans les deux sens, est cruciale pour comprendre les relations complexes entre la démographie et l’environnement humain en Afrique de l’Ouest.

L’adoption par le projet de l’approche translocale des moyens de subsistance et de la mobilité permet de saisir et d’analyser les mouvements migratoires complexes et les interactions interspatiales des individus, des ménages et des communautés qui sont typiques de l’Afrique de l’Ouest.

Les principales activités de recherche du projet sont

  1. Saisir empiriquement la translocalité, en effectuant
    1. une analyse quantitative complète des mobilités rurales-urbaines en Afrique de l’Ouest, de l’urbanisation qui en résulte et des migrations transfrontalières dans une perspective translocale.
  2. Traduire la translocalité dans la pratique du développement, par
    1. développer des mesures de gouvernance pour contrer les conséquences négatives de l’exode rural et exploiter les opportunités translocales pour rendre possible le développement translocal.

Outre l’approche innovante de recherche translocale (études de cas bi-locales), le projet est également très original car il utilise des données matricielles à grain fin sur les changements démographiques et l’expansion spatiale des zones urbaines pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest (séries chronologiques 1950-2010) pour effectuer des analyses de régression spatiale et statistique qui intègrent également les données climatologiques et agro-écologiques de WASCAL 1.0.

Toutes les données quantitatives générées par le projet et les relations causales découvertes dans les études de cas sont finalement incorporées dans le modèle de système terrestre WASCAL. Il sera ainsi possible de produire des scénarios de changement climatique et d’utilisation des terres plus dynamiques et intégrés, qui pourront être utilisés pour conseiller les décideurs ouest-africains et les autres parties prenantes.

Un autre résultat majeur du projet sera l’achèvement de huit thèses de doctorat qui sont menées dans le cadre du projet. En outre, les universités partenaires intégreront les résultats du projet dans leurs programmes universitaires existants, de sorte que les résultats se répercuteront pendant de nombreuses années sur le travail professionnel de leurs diplômés en licence et en maîtrise. Cela souligne l’ambition du projet de non seulement approfondir la compréhension scientifique de la dynamique et des impacts des interactions translocales rurales-urbaines, mais aussi d’améliorer la sensibilisation et les compétences des praticiens pour que la translocalité soit au service du développement.


Nexus agriculture durable/paysages intelligents face au climat (PRT 4)

À propos de PRT 4

L’objectif global de ce thème de recherche prioritaire est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et les moyens de subsistance par l’intensification durable de l’agriculture tout en contribuant aux efforts d’atténuation des GES. Ainsi, le PRT 4 cherche à répondre à deux questions de recherche principales : (1) Dans quelle mesure l’agriculture et le changement d’affectation des terres contribuent-ils aux émissions de GES et comment cela évolue-t-il ? (2) Comment réduire les émissions de GES liées à l’agriculture et aux changements d’affectation des terres ou renforcer la séquestration du carbone dans le sol tout en maintenant, voire en augmentant, l’approvisionnement alimentaire ? Dans le cadre de ce PRT, un projet de recherche, GreenGaDe, est en cours d’exécution sous la supervision du Dr. Jesse Naab(naab.j@wascal.org), un scientifique senior du Centre de Compétence.


Projet GreenGaDe

Le projet GreenGaDe(Détermination des gaz à effet de serre dans les paysages agricoles d’Afrique de l’Ouest) est mis en œuvre conjointement par un consortium d’experts des institutions suivantes, sous la coordination du PD Dr. Anja Linstädter.

  1. PD Dr. Anja Linstädter (chef) – Institut pour la science des cultures et la conservation des ressources Université de Bonn, Allemagne
  2. Palmengarten der Stadt Frankfurt am Main, 78.24 WissenschaftlicherDienst, Siesmayerstr. 61, 60323 Francfort-sur-le-Main (PG), Allemagne
  3. Centre de recherche sur les systèmes environnementaux, Université de Kassel, Royaume-Uni
  4. Laboratoire de biologie et d’écologie végétales, Université Joseph Ki-Zerbo, Ouagadougou, Burkina Faso
  5. Conseil pour la recherche scientifique et industrielle – Institut de recherche forestière du Ghana (FORIG), Kumasi, Ghana
  6. Institut de l’environnement et de la recherche agricole (INERA), Ouagadougou, Burkina Faso
  7. Institut de recherche sur les radio-isotopes, Département de physique et de chimie nucléaires, Université Abdou Moumouni, Niamey, Niger

Résumé du projet

Le projet GreenGaDe  »Détermination des gaz à effet de serre dans les paysages agricoles d’Afrique de l’Ouest » vise à fournir des données de base et à prévoir l’évolution des émissions de gaz à effet de serre (GES) et des stocks de carbone dans le secteur agricole en Afrique de l’Ouest. Un consortium comprenant quatre institutions ouest-africaines et trois institutions allemandes, avec des spécialistes en agronomie, en foresterie, en modélisation, en chimie environnementale, en sociologie et en inventaires de GES, utilisera une approche multidisciplinaire pour construire une base de données cohérente au niveau local et régional. Les parties prenantes des instituts de recherche et des institutions gouvernementales coopéreront à la mise en œuvre de ce projet. Les résultats de ce projet (cartes, base de données, renforcement des capacités) aideront les pays d’Afrique de l’Ouest à élaborer des contributions déterminées au niveau national (CDN) actualisées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, et contribueront à l’élaboration de scénarios de changement climatique basés sur la dynamique du secteur agricole. Les objectifs généraux du projet sont de : (1) évaluer les émissions de gaz à effet de serre (GES) et les dynamiques de stockage du carbone liées au secteur agricole à l’échelle nationale et régionale en Afrique de l’Ouest ; (2) orienter les politiques et stratégies nationales et régionales d’adaptation au changement climatique ; et (3) élaborer des stratégies pour accélérer la mise en œuvre d’approches agricoles intelligentes sur le plan climatique chez les petits exploitants agricoles.


Énergies renouvelables (PRT 5)

À propos de PRT 5

L’objectif de ce thème de recherche prioritaire est de fournir un large éventail de recherches et de services dans les domaines de l’efficacité énergétique, de l’énergie de l’hydrogène, de la transformation des déchets en énergie, de l’énergie solaire, éolienne et hydroélectrique et de leurs combinaisons. Il fournit des solutions fondées sur la science pour accroître l’adoption des énergies renouvelables et des technologies innovantes dans un contexte de changement climatique. Dans le cadre de ce PRT, plusieurs projets sont exécutés par une équipe de coordination sous la supervision du Dr. Bruno KORGO, un scientifique senior du Centre de Compétence.


Projet H2-ATLAS AFRICA

Le projet H2 ATLAS-AFRICA est la première phase d’une initiative conjointe du ministère fédéral allemand de l’éducation et de la recherche (BMBF) et de partenaires africains de la région subsaharienne (pays de la SADC et de la CEDEAO) visant à explorer les possibilités de production d’hydrogène vert à partir des énormes sources d’énergie renouvelables de ces sous-régions. L’objectif est de soutenir le développement durable et économique par le biais d’une économie de l’hydrogène viable, avec un fort potentiel pour faire de l’Afrique un exportateur d’hydrogène vert, ce qui lui permettrait de gagner en importance sur les marchés internationaux de l’énergie.

Le projet H2 ATLAS-AFRICA est axé sur les points suivants

  • évaluer le potentiel de production d’hydrogène en Afrique subsaharienne à partir des ressources énergétiques renouvelables de la région.
  • sur une évaluation détaillée de la faisabilité technologique, environnementale, économique et sociale, en tenant compte des demandes énergétiques locales actuelles et futures.
  • évaluer la disponibilité et l’adéquation des ressources en terre et en eau tout en tenant compte de l’utilisation des terres à des fins agricoles et de la demande locale en eau.
  1. PhD. Solomon Agbo ForschungszentrumJülich GmbH Wilhelm-Johnen-Straße | 52428 Jülich ;Tél : +49 246 1611666 ; Email : s.agbo@fz-juelich.de

2. Kerstin Annassi ; Project Management Juelich (PTJ) Wilhelm-Johnen-Straße | 52428 Jülich

Tél : +49 246 1611983 ; Courriel : k.annassi@fz-juelich.de

  • ForschungszentrumJülich GmbH Wilhelm-Johnen-Straße | 52428 Jülich Tél : +49 246 1611666

;Email : s.agbo@fz-juelich.de

  • ForschungszentrumJülich GmbH (principal partenaire allemand et coordinateur du projet), Allemagne
  • Centre de service scientifique ouest-africain sur le changement climatique et l’utilisation adaptée des terres (WASCAL), Accra, Ghana,
  • Southern Africa Science Service Centre for Climate change and Adaptive Land Management (SASSCAL), Windhoek Namibie,
  • Les autres partenaires associés comprennent les industries allemandes concernées, le Centre de la SADC pour l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique (SACREEE) et le Centre de la CEDEAO pour l’énergie renouvelable et l’efficacité énergétique (ECREEE).

Projet WASTE2 ENERGY

L’objectif global du projet est de développer des concepts pour la ségrégation des déchets et la conversion de diverses fractions en énergie en utilisant le biogaz, la pyrolyse et les installations solaires photovoltaïques par la recherche et le développement et le développement des capacités. Ce projet est mis en œuvre au Ghana, et devrait :

  • Améliorer l’assainissement en transformant les déchets solides municipaux, dont le nombre ne cesse d’augmenter, en énergie à des fins productives et contribuer au développement industriel durable.
  • Former des experts locaux de haut niveau à la gestion des déchets et aux technologies de traitement des déchets,
  • Transférer les technologies éprouvées de traitement des déchets utilisées en Allemagne au Ghana et dans les pays d’Afrique occidentale.
  • Renforcer la capacité des experts locaux à concevoir, construire et entretenir une installation hybride de transformation des déchets en énergie.
  • Améliorer l’assainissement en transformant les déchets solides municipaux, dont le nombre ne cesse d’augmenter, en énergie à des fins productives et contribuer au développement industriel durable.
  • Former des experts locaux de haut niveau à la gestion des déchets et aux technologies de traitement des déchets,
  • Transférer au Ghana des technologies éprouvées de traitement des déchets utilisées en Allemagne.
  • Renforcer la capacité des experts locaux à concevoir, construire et entretenir une installation hybride de transformation des déchets en énergie.
  • Installer au Ghana une nouvelle installation hybride de traitement des déchets pour la production d’énergie qui combine les technologies du photovoltaïque, du biogaz et de la pyrolyse pour traiter les déchets solides municipaux et produire de l’énergie.
  • Fournir un plan pour la propagation de 10 installations supplémentaires de transformation des déchets en énergie au Ghana.
  • Contribuer à la stratégie d’atténuation du changement climatique du Ghana.
  • Contribuer à l’inclusion des énergies renouvelables dans le mix de production d’électricité du Ghana.

Projets futurs prévus en Afrique de l’Ouest

WASCAL est indirectement impliqué via la coordination de projets d’énergies renouvelables dans les pays d’Afrique de l’Ouest. Citons LOSENS 03SF0569 au Sénégal, YESPV-NIGBEN 03SF0576 au Nigeria et au Bénin, EnerSHelf 03SF0567 au Ghana, RETO-DOSSO au Niger, APV-MaGa au Mali et en Gambie, PeopleSun au Nigeria, CEWAG en Gambie, le biogas Lab