APPEL D’OFFRES POUR LA RÉALISATION D’UNE ÉTUDE POUR LA CONSTRUCTION D’UNE CENTRALE À BIOMASSE DE 1 MW UTILISANT DES DÉCHETS SOLIDES MÉNAGERS ET INDUSTRIELS DANS LA VILLE DE OUAGADOUGOU

Date de publication : 14/04/2023
Date limite de soumission : 10/05/2023

I.             Introduction

WASCAL (West African Science Service Center for Climate Change and Adapted Land Use) est une organisation internationale dont la mission première est d’améliorer les connaissances techniques scientifiques sur le changement climatique, ses effets et ses interactions avec toutes les disciplines connexes en Afrique de l’Ouest en vue de doter les populations de capacités durables de résilience et d’adaptation à travers les services climatologiques, la formation et le renforcement des capacités , la recherche et l’innovation. WASCAL regroupe 11 pays de l’Afrique de l’Ouest et l’Allemagne et ses activités sont principalement financées par le Ministère Féderal Allemand pour l’Education et la Recherche (BMBF).

Ces dernières années, WASCAL a placé la question de l’énergie au cœur de ses priorités, pour être en mesure d’aborder de manière adéquate la question du changement climatique en phase avec la transition énergétique qui fait l’objet de nombreuses initiatives, engagements, négociations et accords de la communauté internationale. Ainsi, en addition à ses 4 thématiques prioritaires existantes, WASCAL a inscrit la thématique des énergies renouvelables pour approfondir les connaissances scientifiques du nexus climat énergie et développer des actions pratiques aussi bien au niveau politique que technologique pour permettre un déploiement massif efficace des technologies d’énergies renouvelables dans l’optique de lutter contre le changement climatique en améliorant les conditions de vie des populations.

Dans ce domaine WASCAL développe en collaboration avec ses partenaires, de nombreux projets dans les pays de la région. On peut citer le projet de biomasse-énergie au Ghana, le laboratoire de biogaz au Togo, divers projets solaires au Niger, Mali, Nigeria, Benin, Gambie et projets en développement dans les autres Etats membres. En outre, WASCAL développe un projet d’Atlas de l’hydrogène vert en Afrique de l’Ouest, met en œuvre un programme de formation spécialisé en hydrogène vert et en partenariat avec ECREEE a entamé le processus d’élaboration de la politique et la stratégie régionale de l’hydrogène vert de la CEDEAO. 

WASCAL a répondu favorablement à la requête du Gouvernement du Burkina Faso qui a exprimé en 2020 sa volonté de développer un projet de centrale à biomasse déchets dans l’ambition de non seulement valoriser les déchets pour la production d’énergie électrique mais aussi participer à l’assainissement au profit des communautés.  WASCAL a consenti à financer les études de faisabilité de ce projet, objet des présents termes de référence.

II.            Contexte et justification

II.1. Le secteur de l’électricité au Burkina Faso

Avec un taux d’accès à l’électricité inférieur à 25 % en 2021 et une demande qui connaît une croissance annuelle d’environ 10 %, le Burkina Faso est confronté à un important défi énergétique. Ses ressources sont limitées (faible potentiel hydroélectrique, pas de gisement de pétrole ou de gaz), le coût de l’énergie est élevé et la qualité de l’approvisionnement doit être améliorée. L’accès continu à une énergie en quantité suffisante et à un tarif raisonnable est indispensable au développement économique et social. L’expansion de la puissance installée, l’extension du réseau et l’utilisation des ressources endogènes d’énergie renouvelable sont inscrites comme priorités dans la stratégie nationale de développement de l’État. La production, le transport et la distribution d’électricité sont assurés principalement par la Société Nationale d’Electricité du Burkina (« SONABEL »), entreprise publique à capital intégralement détenu par l’État. La SONABEL détient le monopole du transport d’électricité, mais la production est accessible aux privés, avec actuellement la SONABEL comme acheteur unique. La distribution peut de même être assurée par d’autres intervenants (privés ou coopératives d’électricité) dans les zones qui ne sont pas couvertes par la SONABEL. Le parc de production sur le réseau interconnecté existant est composé principalement de centrales thermiques (groupes diesels) ainsi que de petites centrales hydrauliques. En Fin 2020, la puissance installée totale du parc de production était de 366 MW. L’énergie produite en 2020 était de 2 183 533 MWh dont , 68% de l’importation des pays limitrophes essentiellement de la Côte d’Ivoire et le Ghana, 18,43% provenaient des centrales thermiques, 5,76% des productions privés (AGGREKO & FASO BIOGAZ), 5,15% des barrages hydroélectriques et 2,62% des centrales solaires. Des interconnexions moyenne tension (« MT ») existent également avec le Ghana et le Togo.

La stratégie du secteur de l’énergie sur la période 2019-2023 du Ministère en charge de l’énergie s’appuie aussi bien sur les engagements pris par le Burkina Faso aux niveaux international, régional et sous régional que sur les documents de référence au niveau national.  Cette stratégie s’inspire par conséquent des engagements et conventions internationaux que sont entre autres : l’Agenda 2030 des Nations Unies, la convention de Rio sur les changements climatiques (1992), le Protocole de Kyoto (1997), l’Agenda 2063 de l’Union africaine, les textes communautaires, etc.

La vision en matière d’énergie, au regard des défis majeurs à relever, se décline ainsi qu’il suit : « A l’horizon 2023, le secteur de l’énergie du Burkina, s’appuyant sur les ressources endogènes et la coopération régionale, assure un accès durable aux services énergétiques modernes et conforte son rôle moteur de développement durable ».

L’objectif global de cette stratégie est d’assurer un accès aux services énergétiques modernes de qualité et de promouvoir l’efficacité énergétique ; ainsi les moyens d’action de mise en œuvre de la stratégie s’articulent autour des deux (02) axes stratégiques que :

 Axe 1 : le renforcement de l’offre d’énergie ;

 Axe 2 : la promotion de l’efficacité énergétique.

L’axe 1 a pour principal objectif stratégique de rendre l’énergie électrique disponible et accessible à tous avec entre autres pour effet attendu la valorisation et l’utilisation en masse des énergies renouvelables, dans lequel le concept « WASTE TO VALUE & WASTE TO ENERGY » trouve tout naturellement sa place.

Dans les pays de l’UEMOA, il existe un volume important de déchets (ménagers et industriels) qui n’est pas valorisé. Selon le rapport d’étude sur la gestion des déchets plastiques dans l’espace UEMOA[1], plus d’un million de tonnes de déchets sont produits chaque année dans l’Union, entreposés dans plusieurs décharges principales, ce qui constitue des sources de pollution et de risques pour tous les services urbains (eau, assainissement, énergie, mobilité, etc.) ainsi que des sources d’émissions de gaz à effet de serre contribuant aux changements climatiques. La collecte et le traitement de ces déchets sont du ressort des Etats qui privilégient la mise en décharge, solution économique mais extrêmement polluante (émission de gaz à effet de serre) et source de risques pour tous les services urbains (eau, assainissement, énergie, mobilité, etc.). Le traitement des déchets pour la production d’énergie est encore très marginal pour le Burkina Faso qui a opérationnalisé plusieurs centres d’enfouissement technique (déchets municipaux et industriels) à Ouagadougou pour une meilleure gestion des ordures de la ville.

Cependant la gestion durable des déchets reste une des priorités de la Politique Commune de l’Amélioration de l’Environnement et il conviendrait de rechercher une meilleure valorisation énergétique de ces déchets à des fins de production d’électricité propre afin de contribuer à l’atteinte de l’objectif de mix-énergétique national tel que défini dans les axes stratégiques de la politique sectorielle de l’état burkinabé.

II.2. Description du projet et périmètre de l’étude

Les préoccupations environnementales et climatiques actuelles interpellent les autorités du Burkina Faso qui intègrent la prise en compte du concept de « développement durable » dans les choix stratégiques des politiques énergétiques.

La commune de Ouagadougou collecte d’importantes quantités de déchets qui doit lui permettre de développer la production d’énergie à biomasse afin de répondre aux objectifs suivants :

  • Contribuer à augmenter l’offre et l’indépendance énergétique;
  • Contribuer à la baisse du prix de revient de l’énergie
  • Contribuer à améliorer la salubrité de la ville.

Le présent document a pour objet, de décliner les termes de références pour le recrutement d’un cabinet chargé de la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction d’une centrale biomasse de 1 MW. Disposer de cette étude permettra à WASCAL et le Ministère en charge de l’Energie du Burkina de s’accorder et de s’assurer sur la viabilité du projet qui favorisera également la valorisation des déchets solides ménagers et industriels dans la ville de Ouagadougou.

 Le périmètre de l’étude concerne l’étude de faisabilité pour la réalisation d’une centrale biomasse de 1 MW raccordée au Réseau National Interconnecté et infrastructures associées (lignes d’évacuation notamment).

III.          Objet

III.1.  Objectif général

L’objectif général de la mission est de réaliser une étude de faisabilité technique, économique, socio-culturelle et environnementale pour la construction d’une centrale à biomasse de 1 MW utilisant des déchets solides ménagers et industriels dans la ville de Ouagadougou.

En particulier, la mission doit réaliser toutes les études et formuler les recommandations appropriées pour aider les parties prenantes dans leur décision de financer et de mettre en œuvre le Projet.

III.2. Objectifs spécifiques

Le travail à réaliser se déroulera en six phases ainsi qu’il suit :

  • Collecte de données

Au début de sa prestation, le cabinet organisera une mission de coordination avec la SONABEL et les services techniques du Ministère de l’Energie, des Mines et des Carrières afin notamment de tenir une réunion de démarrage ayant pour objectif de :

  • identifier les interlocuteurs pour accompagner le prestataire dans la réalisation de sa prestation ;
    • confirmer la méthodologie, le calendrier et les modalités de suivi de la prestation ;
    • collecter les données et documents nécessaires au bon déroulé de la mission ;
    • identifier plus largement les parties prenantes au projet et planifier leur implication.
  •             Etat des lieux ou étude de gisement 
  • Faire une évaluation du potentiel des déchets solides municipaux, ménagers et industriels valorisables à des fins de production d’électricité dans la commune de Ouagadougou et environnants :
  • Faire une cartographie des centres de pré-collecte et autres points de collecte des déchets avec identification des différents sites à fort potentiel ;
  • Quantifier et classifier des déchets solides produits dans la ville de Ouagadougou– Etat des lieux ;
  • Faire une analyse de la disponibilité, de la saisonnalité et de l’accessibilité des déchets ;
  • Etats des lieux de la configuration de l’organisation de la collecte des déchets au sein de la commune et de ses environs ;
  • Cartographie et état des lieux des décharges « sauvages » au sein de la commune de Ouagadougou et environnant ;
  • Etat des lieux de la production et de la gestion des déchets solides municipaux, ménagers et industriels dans la commune de Ouagadougou ;
  • Etat des lieux de l’organisation logistique de collecte des déchets des ménages vers les points de pré-collecte et des points de pré-collecte vers les Centres d’Enfouissements Techniques (CET) ;
  • Etat des lieux de l’activité économique autour de la collecte des déchets municipaux, ménagers et industriels au sein et en dehors de la commune de Ouagadougou ;
  • Proposer des sites potentiels d’installation des centrales à biomasse sèche sur la base de la cartographie des points de collectes des déchets et de la disponibilité d’un point de raccordement ;
  • Faire une recherche bibliographique sur les caractéristiques physico-chimique des déchets municipaux à travers les rapports d’études similaires déjà effectué au Burkina Faso et dans les autres pays de l’espace UEMOA
  • Faire une recherche bibliographique sur la règlementation environnementale en vigueur au Burkina Faso liée à ce type de projet ;
  • Faire une recherche bibliographique sur l’organisation institutionnelle liée à ce type de projet ;
  • Faire un benchmark sur les processus innovants de gestion durable des déchets solides municipaux, ménagers et industriels et de leurs valorisations sous formes d’énergie (production d’électricité, chaleur, force motrice) en Afrique d’abords et partout ailleurs dans le monde ;
  • Propositions de solutions techniques innovantes et adaptées pour un projet pilote de 1 MW
  • Faire des propositions de solutions innovantes et adaptées à notre contexte en vue de définir un projet pilote pour la production d’énergie à partir des déchets municipaux, ménagers et industriels en adéquation avec les réglementations en vigueur ;
  • Identifier des thématiques de renforcement de capacités à mettre en œuvre en vue de la mise en place du projet ;
  • Etude technico-économique et environnementale d’une centrale électrique pilote à biomasse sèche d’une capacité de 1 MW avec injection au réseau :
  • Dimensionnement des équipements et identification des grands producteurs potentiels de déchets dans la ville de Ouagadougou ;
  • Description et géolocalisation du site pilote ;
  • Détermination de la quantité des déchets nécessaire et caractérisation des déchets ;
  • Détermination des traitements et conditionnements nécessaires à l’utilisation des déchets ;
  • Définition de la logistique pour l’approvisionnement en biomasse du site pilote ;
  • Définition du schéma ou circuit optimum pour l’approvisionnement en biomasse du site pilote ;
  • Raccordement et impact de la centrale sur le réseau électrique national

Dans le cadre de cette étude, le Consultant a aussi pour mandat de mener des études de raccordements de la centrale à biomasse au réseau de la SONABEL, à cet effet, il est chargé de :

  • Définir en collaboration avec les équipes techniques de la SONABEL et la mairie, les points potentiels de raccordement de la centrale au réseau électrique ;
  • Mener des études (en statique et en dynamique) de raccordement de la centrale ;
  • Identifier les contraintes techniques due au raccordement de la centrale ;
  • Proposer des mesures de renforcements nécessaires pour une intégration optimale de la centrale dans le réseau de la SONABEL ;
  • Analyse économique et financière du projet
  • Analyse et détermination des différents couts liés aux investissements et à l’exploitation / prévisionnel en faisant ressortir les CAPEX et les OPEX du projet ;
  • Faire des propositions de montage financier qui permettront d’avoir un LCOE faible, rendant le projet intéressant pour la SONABEL ;
  • A partir d’une analyse de la chaine d’approvisionnement de la chaine de production des déchets, le Consultant proposera un mécanisme de financement de cette chaine par la SONABEL (gestion de la logistique et du personnel) afin d’assurer sa pérennité;
  • Évaluer sur une période à définir en fonction de la durée de vie technique des installations, le taux de rentabilité interne économique (TRIE) ainsi que la valeur actuelle nette (VAN)
  • Etudes d’impact environnementales et sociales du projet
  • Déterminer l’impact potentiel du projet sur l’environnement physique et social dans les localités abritant les centrales
  • Identifier les mesures et recommandations susceptibles d’éviter, d’atténuer ou de compenser les effets négatifs y afférents ;
  • Proposer des mesures de compensation environnementales, économiques et sociales qui seront éventuellement causés par l’implantation de la centrale.

IV.          Résultats attendus

Au terme de la présente étude de faisabilité, les résultats attendus sont :

  • Le potentiel des déchets solides municipaux, ménagers et industriels valorisables ainsi que leurs caractéristiques physico-chimiques à des fins de production d’électricité dans la commune de Ouagadougou et environnants ;
  • La situation de la logistique de collecte des déchets des ménages vers les points de pré-collecte et des points de pré-collecte vers les Centres d’Enfouissements Techniques (CET) est connue ;
  • L’activité économique autour de la collecte des déchets municipaux, ménagers et industriels au sein et en dehors des communes concernées est analysée ;
  • Les sites potentiels d’installation des centrales à biomasse sèche sur la base de la cartographie des points de collectes des déchets sont identifiés ;
  • Les impacts potentiels du projet sur l’environnement physique et social et les propositions de mesures d’atténuation / compensation sont identifiés ;
  • Des programmes de renforcement de capacités sont proposées ;
  • Des études techniques sur l’intégration de la centrale sont disponibles ;
  • Le mécanisme de pérennisation de la chaine d’approvisionnement en déchets est défini ;
  • Les processus innovants de gestion durable des déchets solides municipaux, ménagers et industriels et de leurs valorisations sous formes d’énergie (production d’électricité, chaleur, force motrice) sont répertoriés ;
  • Des solutions innovantes et adaptées en vue de définir un projet pilote pour la production d’énergie à partir des déchets municipaux, ménagers et industriels en adéquation avec les réglementations en vigueur sont proposées ;
  • Les coûts d’investissements et les charges d’exploitations d’une centrale électrique pilote à biomasse sèche d’une capacité d’1MW avec injection au réseau sont connus et un business model est disponible.

V.           Profil du consultant et expertise requise

Le consultant à retenir serait un cabinet international spécialisé dans les énergies renouvelables avec une expertise avérée dans le domaine de la production d’énergie par valorisation des déchets municipaux et industriels, jouissant d’une dizaine d’années d’expérience et de références pertinentes dans des missions similaires.

Le consultant doit disposer d’une bonne connaissance des enjeux énergétiques et de la problématique liée à la gestion des déchets au Burkina Faso. Son équipe d’expert devra être composée de cinq (05) personnes au minimum. Ceux-ci devront par ailleurs disposer d’une bonne compréhension des enjeux liés à la mise en œuvre des politiques et stratégies en matière d’énergie renouvelable en Afrique de l’Ouest et particulièrement au Burkina Faso. La prise en compte d’experts nationaux dans les équipe de consultants serait bien appréciée.

Chef de mission : Bio-énergéticien

Qualifications du Chef de mission

  • Qualification : Master (Bac+5) en Bio-énergie ou équivalent
  • Langues : niveau C2 requis en Français
  • Expérience professionnelle générale : 15 ans dans des projets ER et environnement
  • Expérience spécifique : 10 ans d´expérience dans les études et la mise en œuvre de projets bio-énergie
  • Expérience Leadership/management : 8 ans d’expérience en gestion / leadership en tant que chef d’équipe de projet ou gestionnaire d’entreprise
  • Expérience régionale : 5 ans dans des projets de bioénergie dans les pays de la CEDEAO
  • Expérience de coopération au développement : 5 ans d’expérience dans des projets de développement

Expert 1 : Economiste analyste financier

Qualifications de l’Expert 1

  • Qualification : Master (Bac+5) en économie, finance ou ingénierie financière ou équivalents
  • Langues : Niveau C2 requis en Français
  • Expérience professionnelle générale : 10 ans d’expérience dans les études et réalisation de projets d’énergie en ingénierie financière, d’études économiques
  • Expérience spécifique : 5 ans d’expérience dans le développement des modèles économiques et/ou financiers pour des projets de bio énergie et/ou des énergies renouvelables
  • Expérience régionale : 5 ans dans des projets bio énergie en zone en Afrique dont 2 ans dans les pays de la CEDEAO

Expert 2 : Ingénieur énergéticien

Qualifications de l’Expert 2

  • Qualification : Master (Bac+5) en génie électrique énergétique et énergie renouvelable ou équivalents
  • Langues : niveau C2 en Français
  • Expérience professionnelle générale : 10 ans dans la planification et mise en œuvre ouvrages électriques
  • Expérience spécifique : 3 à 5 ans dans les études de raccordement et dans l’exploitation de centrales EnR dont au Burkina Faso bio énergie connectée au réseau

Expert 3 : Ingénieur électricien

Qualifications de l’Expert 3

  • Qualification : Master (Bac+5) génie électrique, électromécanique ou équivalents
  • Langues : niveau C2 en Français
  • Expérience professionnelle générale : 10 ans dans la planification et mise en œuvre ouvrages électriques
  • Expérience spécifique : 5 ans dans les études et réalisations de centrales EnR dont bio énergie au Burkina Faso

Expert 4 : Environnementaliste

Qualifications de l’Expert 3

  • Qualification : Master (Bac+5) en environnement ou équivalent
  • Langues : niveau C2 en Français
  • Expérience professionnelle générale : 10 ans dans le domaine des études d’impact environnemental et sociales
  • Expérience spécifique : 3 à 5 ans dans les études d’impact pour l’installation de centrales Energétique dont Bio énergie ou sites de gestion des déchets au Burkina Faso

VI.          Livrables

Les différents livrables seront présentés par le Consultant lors d’un atelier technique de restitution. Cette présentation aux différents acteurs (Ministère, SONABEL, WASCAL, Mairies) permettra de discuter des études et des analyses afin d’orienter les recommandations et les différentes options.

Le rapport final de l’étude est fourni en tenant compte des observations des parties prenantes du Burkina-Faso notamment le Ministère en charge de l’Energie, les mairies des communes concernées, la SONABEL ainsi que le WASCAL.

LivrablesDateCommentaires
Rapport de démarrage2 semaines après la réunion de démarrage 
Rapport provisoire sur la phase 1&24 semaines après le rapport de démarrage 
Rapport final de la phase 1&21 semaine après la validation du rapport provisoire 1 
Rapport provisoire sur la phase 34 semaines après la validation du rapport final de la phase 1 
Rapport final de la phase 31 semaine après la validation du rapport provisoire de la phase 2 
Rapport final de l’étude3 semaines après la validation du rapport final provisoire de la phase 2 

VII.        Déroulement de la mission

VII.1 Renforcement des capacités

La présente étude comprendra un volet « transfert de compétences ». À cet effet, le Consultant fera une proposition technique et financière des besoins en renforcements des capacités. Ce volet concernera aussi bien toute la chaine d’approvisionnement de déchets, les experts chargés du suivi de l’étude, ainsi que toute autre entité jugée pertinente. Le délai maximal d’exécution de la mission est de douze (12) semaines à partir de la notification du contrat. La restitution du rapport de démarrage du Consultant fera ressortir toute la démarche et les outils qu’il utilisera pour l’atteinte des objectifs attendus par la présente étude. En effet, cette démarche s’inscrit dans le cadre de transfert de compétences et elle s’adressera spécifiquement aux techniciens des structures concernées par l’étude à savoir, le Ministère en charge de l’énergie, la SONABEL, la commune de Ouagadougou et ses arrondissements ou tout autre structure publique compétente. A cet effet, une session de restitution pourra faire office de session de renforcement de capacités des agents chargés du suivi de l’activité. Au cours de cette session, le Consultant déroulera sa méthodologie de travail, le plan provisoire du rapport attendu, la bibliographie, les outils et logiciels qu’il utilisera pour mener l’étude ainsi que les données d’entrées. En ce qui concerne les logiciels le consultant fera une initiation à l’utilisation à l’attention des membres du comité technique de suivi.

VII.2 Obligations du Consultant

Le Consultant sera pleinement responsable de l’exécution de l’étude, y compris les services fournis par ses sous-traitants. Il mettra à disposition les spécialistes, les structures d’appui et la logistique nécessaire tant en termes de qualité que de quantité pour l’exécution de ses tâches. Il prendra toutes les mesures nécessaires pour l’exécution sans heurt et dans les délais impartis des activités qui lui auront été confiées. Le consultant devra en outre faire une analyse du cadre institutionnel et règlementaire afin de déterminer l’entité de gestion et d’exploitation du projet.

VIII.       Suivi de l’étude

Le suivi de l’étude se fera à deux niveaux :

  • Un comité interne de WASCAL suivra de façon périodique toutes les étapes de l’étude. Ce comité discutera avec l’équipe de consultants des principales hypothèses, des choix techniques, des processus et tous les contours techniques et socioéconomiques ce l’étude. Ces discussions d’étape prépareront les réunions d’étapes prévus dans l’étude aves l’ensemble des parties prenantes du Gouvernement du Burkina Faso
  • Un comité national sera mis en place par le Ministère de l’Energie, des Mines et Carrières et comprendra l’ensemble des agences et institutions nationales concernées par le projet, notamment la SONABEL, la Mairie de Ouagadougou, la Mairie d’arrondissement, le Ministère de l’Environnement etc. Ce comité élargi participera aux réunions d’étapes et validera les livrables produits par le consultant.

IX. Candidatures

Les consultants intéressés peuvent faire acte de candidature au plus tard le 10 Mai 2023 uniquement par voie électronique à l’adresse suivante : tender@wascal.org  


[1] https://www.etudes.uemoa.int/upload/etude%20sur20la%20gestion%20des%20 dechets%20 plastiques%20dans%20l%27espace%20 uemoa.pdf