Communiqué de presse
La République de Guinée est devenue officiellement membre de la fraternité WASCAL ; cette adhésion s’inscrit dans le cadre des efforts d’expansion de l’organisation en vue de couvrir l’ensemble des États d’Afrique de l’Ouest et de consolider son approche d’intégration régionale en matière de lutte contre le changement climatique et d’amélioration des conditions de vie des populations.
L’annonce a été faite par le ministre de l’Enseignement Supérieur au nom de la Présidence de la République de Guinée.
Cette démarche de la Guinée témoigne, si besoin en était encore, de la nécessité pour les pays d’Afrique de l’Ouest de mutualiser leurs efforts, dans la coopération avec d’autres pays ainsi qu’avec les organisations intergouvernementales et non gouvernementales, afin d’améliorer la projection de l’impact du changement climatique sur le développement économique de la région et les moyens d’informer les décideurs sur les politiques d’utilisation des terres et encourager, promouvoir et entreprendre des recherches aux niveaux régional et national.
Le Président du Conseil des ministres de WASCAL, Dr Amadou Keita, a , dans une déclaration, exprimé sa joie à la suite de l’adhésion de la République de Guinée dans la famille WASCAL :
Nos échanges avec le gouvernement guinéen se sont déroulés sans encombre. L’accord qui a finalement été conclu va dans le sens d’une approche d’intégration régionale visant à lutter contre le changement climatique et à améliorer les moyens de subsistance en Afrique de l’Ouest. Nous adressons nos remerciements à Son Excellence, Mamady Doumbouya, Président de la République de Guinée, pour son rôle de leader qui a conduit à cet aboutissement heureux”. A-t-il ajouté.
Ainsi, la République de Guinée participera et bénéficiera du programme de recherche de WASCAL et du “programme de recherche universitaire” abrité par des “écoles supérieures” dans des pays de la sous-région ; elle aura également accès aux ressources du “Centre de Compétence de WASCAL basé à Ouagadougou, au Burkina Faso” et tirera avantage du vaste réseau international de collecte de données de pointe tel que décrit dans le “plan de travail et budget de WASCAL”.
Le Président du Conseil d’Administration de WASCAL, le Professeur Hassirou Mouhamadou, et le Directeur Exécutif de WASCAL, le Dr Moumini Savadogo, ont été au cœur de ce processus d’adhésion.
Conformément à sa constitution, WASCAL s’engage à améliorer les infrastructures et les capacités de recherche sur le changement climatique en Afrique de l’Ouest afin de générer des connaissances et de renforcer les capacités d’analyse dans la région pour une résolution des problèmes actuels de gestion des terres, causés par les changements climatiques et météorologiques. WASCAL apporte également son expertise aux décideurs politiques dans la conception et la mise en œuvre de systèmes résilients et adaptatifs d’utilisation des terres et développe des mesures pour conserver ou restaurer des écosystèmes fonctionnels en faveur du développement humain durable, tout en préservant les ressources naturelles pour les générations à venir.
Les activités de WASCAL sont mises en œuvre dans un cadre de collaboration entre des partenaires d’Afrique de l’Ouest et d’Allemagne. Créée par 10 pays d’Afrique de l’Ouest et la République Fédérale d’Allemagne, WASCAL compte aujourd’hui 12 pays membres, dont la République de Guinée. Les trois pays restants de la CEDEAO (Guinée Bissau, Liberia et Sierra Leone) ont exprimé leur intérêt et s’emploient à finaliser leur processus d’adhésion à ce Centre de services climatiques de haut niveau, axé sur la recherche et conçu pour améliorer la résilience des systèmes humains et environnementaux face aux effets néfastes de la variabilité accrue et du changement climatique.
Au cours des dix dernières années, l’Institution a fourni des informations et des connaissances aux niveaux local, national et régional à ses pays membres d’Afrique de l’Ouest afin de leur permettre de faire face aux effets néfastes du changement climatique et de concevoir des options intégrées à moyen et à long terme à même de créer des paysages socio-écologiques résilients et productifs.